Collected and published scriptures of Taekwondo
Blog for those who pursue Taekwondo as a way of life.
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Tuesday, April 14, 2020
Chapitre 64
L’unité et le néant finissent ensemble l’un dans l’autre
« SVP Expliquez plus en détail. »
…. « il fait un sourire paisible »
Le Taekwondo est comme une sorte de conversation. Son mouvement de base est un mot, comme le poomsae est une phrase, alors que le kyorugi est un dialogue. Cependant, il existe une différence entre le dialogue normal et celui du Taekwondo, qui véhicule aucune fausseté et qui ne fait aucune distinction entre les questions et les réponses relatives à cette unité. Comment cela est-il possible ?
Comme nous l’avons vu précédemment, le Taekwondo est essentiellement l’habilité de tuer l’homme, ce qui est aux frontière de la vie et de la mort, i.e. les frontière de la vie quotidienne. Un des éléments essentiel et fondamental du Taekwondo est qu’il vit dans l’opposition, particulièrement face à une confrontation extrême avec l’existence. Cette extrême confrontation nous mène à l’endroit où la vie rencontre la mort directement. À cet endroit, vous pouvez voir l’ensemble des choses se rassembler en un moment dans un amas, puis y voir la vérité évidente. Ainsi, le Taekwondo nous révèle la vérité de la vie. Il est plus facile d’identifier les vrais bénévoles lorsque tout le monde s’esquive. De la même manière, vous pouvez trouver dans la force de la vérité ce qui caractérise la personne qui peut protéger les autres d’un danger sérieux qui émerge, plutôt que dans la sécurité.
Comment peut-il y avoir fausseté ? Il peut y avoir fausseté parce que la pensée diffère dans le monde, que les mots diffèrent des choses et que les intentions de l’un diffère de ses propres agissements. La distinction qui les produit génère également des faussetés.
Cependant, le dialogue du Taekwondo représente la réalité. L’intention ne se montre que comme rien d’autre qu’une intention, et la succession de chacune ne fait qu’une. En fait, il n’y a pas de distinction, qui est la maison des faussetés. Le Taekwondo ne peut s’exprimer par des mots par sa vérité qui surpasse la distinction, puisque les mots sont le reflets de la distinction qu’ils reflètent. Contrairement, la vérité du Taekwondo ne peut s’exprimer par des mots et se livre par l’esprit à l’esprit.
Lorsque vous surpassez la distinction des choses, vous détruisez la distinction qui existe entre votre esprit et celui de votre adversaire. L’éthique et l’égalité humaine s’harmonisent entre les deux esprits. Et la relation qui existe entre les deux esprits s’étend à l’intérieur du Taekwondo et dans tous les aspects de la vie. Ainsi, ceux qui ne peuvent respecter leurs parents à travers la vérité, ne peuvent connaître l’ultime Taekwondo, ceux qui ne peuvent respecter leur maître en Taekwondo ne peuvent commencer à apprendre le Taekwondo, ceux qui n’aime pas leurs amis ne sont jamais en mesure de bien utiliser le Taekwondo, ceux qui ne servent pas leurs aïeux ne connaîtront jamais les valeurs du Taekwondo, et ceux qui ne chérissent pas leur pays ne pourront jamais trouver le Taekwondo en eux.
Qu’est-ce que tout cela signifie ? Il faut surmonter l’illusion générée par l’intention et la distinction, transcender à l’intérieur de la vie, et de cette façon, comprendre l’ultime cohérence entre la distinction et la non-distinction, et comprendre la différence entre initié quelque chose et suivre les changements de la nature. Le Taekwondoïste qui réalise cette vérité, conçoit que connaître quelque chose n’est pas vraiment différent de ne pas le connaître, et que tout est un recommencement. Il ne peut y avoir de fin.
Chapitre 63
La vérité en Taekwondo est vraie et forte
Le Taekwondo s’imprègne en moi par l’entraînement et il s’imprègne dans ma vie par moi. Au contraire, je suis le résultat de l’ensemble de mes expériences de vie où je détermine le momentum du Taekwondo. Le Taekwondo est à la fois une partie et une façon de vivre. Ainsi, le moment où je fais face à mon adversaire fait également partie de ma vie courante, qui est encoure un fois un moment condensé dans un instant. Rien ne sépare le moment de l’éternité.
Le Taekwondo et la vie s’imprègne l’un de l’autre afin de supprimer les distinctions comme dans l’origine de toute chose. Au début, chaque pensée naît de l’action, l’intention et l’agissement, et est composée de mots et de logique. Les mots et la logiques contiennent toujours des noms qui inévitablement créer des distinctions entre les choses. C’est là que ce trouve la limite des noms et de la logique. Cette distinction brise l’harmonie, l’harmonie parfaite qui règne entre vous et le monde. La vérité qui enferme le vrai visage des choses doit surpasser ces distinctions, et est au-dessus des mots. Les mots ne sont que des outils.
Le TAEKWONDO plonge dans l’être humain sans se préoccupé des mots. Il ne fait aucune distinction de ci et de ça. Le Taekwondoïste ne fait pas face à un monde de mots, entre à l’intérieur et le chevauche. Il rencontre et touche l’être originel. Ainsi, il accepte les choses telles quelles sont. Conséquemment, la vérité ultime du Taekwondo ne peut qu’être ressentie et expérimentée, mais elle ne peut être dite ou analysée complètement. La vérité en Taekwondo surpasse la distinction, ne peut être expliquée par des mots et est transmise d’esprit à esprit.
L’attachement et négations doivent être abandonnés si l’on veut briser le mur qui sépare l’esprit qui accepte tout avec impartialité. De cette façon, tout attachement et négations se supprimerons ensembles. Ceci correspond à l‘abandon total de vous même, afin de faire du Taekwondo. Quel vice peut exister dans cet état ? C’est pourquoi il est impossible qu’un homme vicieux puisse survivre dans une telle situation, comme le démontrent les anecdotes. Le vice représente un attachement ou un avarisme trivial, donc un contradiction confuse dans un esprit fermé. La vérité doit être forte. Ainsi, s’il y a une vérité ultime, elle doit être à la fois juste et forte à la fois. Ainsi va la vérité en Taekwondo. Le Taekwondo par lui-même est partie de la vie originelle.
Chapitre 62
Voir le monde, même à travers une feuille qui tombe
Comment doit-on vivre ? Tous les doutes qu’un homme rencontrent sur le droit chemin partent et reviennent à cette question. Et cette question demeure son compagnon durant toute sa vie. Des attitudes humaines basées sur un système cohérent ou un concept cohérent à cette question représente les « valeurs conceptuelles » .
Le Taekwondo est si étroitement relié à la vie qu’il procure un bonne valeur conceptuelle au Taekwondoïste, chose qu’il obtient par la transcendance de la tension continuelle qui existe entre lui et son adversaire. Alors que l’homme peut gérer sa vie sans même en prendre connaissance, le Taekwondoïste côtoie sérieusement les frontières de la vie, parce qu’il veut vivre une vie plus lumineuse. D’une part, Il admet que son adversaire est meilleur que lui sur bien des points, et d’un autre côté, il cherche continuellement les faufilages possibles à travers les points morts que laissent paraîtrent les mouvements parfaits de l’adversaire, pour finalement le contrôler en se protégeant. Ceci n’est possible qu’avec une pensée positive qui voit dans le plaisir les situations douloureusement difficiles, en admettant que l’on peut trouver des étoiles scintillantes dans le noir et par l’esprit créatif, découvrir les possibilités infinies qui résident dans les petites choses. Ceci est la valeur conceptuelle du Taekwondoïste.
La valeur conceptuelle que l’on développe en Taekwondo peut couvrir toutes les vertus. Il ne peut y avoir aucune fausseté dans le fait de plonger dans la vie elle-même avant de prendre conscience de sa pleine affirmation et compréhension, qui inclus de toute manière la vérité. Ainsi, la fondation de l’étique vient de cette tournure vers la splendeur, lorsque sont trouvées les possibilités infinies dans les plus infimes allusions qui se présentent, et qu’elles sont exploitées par un homme qui a une pensée positive. Cette valeur conceptuelle du Taekwondoïste devient en harmonie lorsque l’action et la cognition, qui sont le processus de la vie, ne sont influencées par aucune pensée, de façon que vous ressentiez la beauté, qui tend inéluctablement vers l’art. Comprendre cela peut vous ouvrir les portes de la transcendance.
Certains diront que ceci n’est que de la sophistication, mais chercher les mots ne peut que nous faire perdre la réalité. Il en va de même pour le Taekwondo et la Vie. La signification ultime d’un mot n’appartient pas à ce mot lui-même. Le doigt qui pointe la lune n’a pas de lune. L’ultime signification d’un mot est le chemin qu’il trace vers sa vrai signification. Lorsqu’un doigt pointe vers la lune, vous devriez regarder la lune. Dans la même ordre d’idée, même si nous parlons ici de combat avec des mots, il ne s’agit pas de vous aidez à combattre les autres, mais de vous guider sur votre propre voie. À ce moment ci, parler du combat correspond au doigt et votre propre voie correspond à la lune. Lorsque quelqu’un veut parler du TAEKWONDO, il ne peut vraiment que parler de la bonne voie à suivre.
Puisque le TAEKWONDO guide l’homme vers la bonne voie, comme un soldat qui est heureux de ne pas avoir à utiliser son arme meurtrière, le Taekwondoïste fait continuellement du Taekwondo dans sa vie de tous les jours. L’arme fatale en Taekwondo n’en est qu’une infime partie. D’un autre côté, il y a une multitudes d’armes fatales cachées dans la vie et dans les mots. Si vous ne les rejeter pas lorsqu’il le faut, vous risquez d’être blessé. Pourquoi dit-on que l’on doit tout abandonner pour atteindre le Taekwondo ? Parce que la vie est l’instrument fatal.
Voulez-vous atteindre le Taekwondo parfait ? Alors, chercher tout du Taekwondo et de la vie. Et lorsque vous aurez tout trouver, abandonnez tout au même instant. Vous aurez finalement atteint le TAEKWONDO parfait.
Chapitre 61
Commencer l’entraînement en suivant un modèle
Commencer est d’avoir à moitié terminé.
Mais une fois commencé, une bonne fin n’est que la moitié du chemin à faire.
Nous sommes tous différents les uns des autres. Nos corps, nos habitudes et nos mouvements son différents. Et nos modes de vie et notre façon de vivres sont aussi différents les uns des autres. Mais la façon de s’entraîner en Taekwondo ne diffère pas d’une personne à l’autre. Comment se fait-il que tant de personnes différentes commence leur entraînement en Taekwondo de la même manière ? De façon général, c’est l’homme qui au tout début crée la distinction entre les choses en fonction de ce qu’il désire alors que la non-distinction représente l’état par lequel le monde existe, et que finalement la pensée éclairée de l’homme fonctionne. L’homme sait que tout est différent par lui-même et est conscient que toutes ces choses sont les mêmes au début et deviennent différentes par la suite.
Il est naturel que le bon entraînement en Taekwondo ne soit pas contraire au principe qui régit toute chose. Ainsi, tout comme un bébé qui vient au monde qui se différencie d’un autre en devenant de plus en plus vieux, chaque homme début son entraînement en Taekwondo de la même manière, pour ensuite devenir différents par l’entraînement. Dans l’ensemble du processus, s’entraîner en Taekwondo ne signifie pas d’apprendre un mouvement du début à la fin, mais plutôt de quérir le TAEKWONDO en « suivant » cette formalité. Conséquemment, apprendre le Taekwondo ne consiste pas à imiter quelqu’un, mais plutôt de le faire mien. J’imite les mouvements des seniors sans toutefois les copier. À chaque mouvement, et dans le flux de chaque mouvement, je pense avec mon cerveau, exécute mes propres actions dans ma propre entité. Ainsi, même si j’apprend de mes maîtres et seniors, il s’agit plus pour moi d’emprunter une expérience passée richissime remplie de sagesse afin de former mon esprit. Puisque je connais cette dualité qui veut que je sois comme les autres et aussi différent d’eux, je sais que je peux apprendre et ce que je dois apprendre. Et, je le fais. Ceci est le chemin.
Ce processus d’entraînement en Taekwondo débute dans le Dojang pour ensuite s’étendre au reste de la vie. Au début, j’apprends par ceux qui sont meilleurs que moi, puis, j’apprends également de ceux qui sont pires que moi. Le Taekwondo ne perd jamais son fondement lors de cette création imitative, parce qu’il reste toujours vivant et concret. Il ne s’agit pas d’accepter entièrement le Taekwondo, mais plutôt de me changer afin de supprimer mes défauts et de me positionner sur une image parfaite. Chaque changement peut être modifier parce qu’il contient ce qui ne change pas.
Chapitre 60
Le monde entier qui me ravie
Il n’y a que l’esprit humain qui est bienveillant, alors que la nature ne s’en fait jamais.
C’est pourquoi on l’appelle « Nature ».
La rugosité d’un flanc de montagne souffre par lui-même alors que la paix règne pour ceux qui ne la grimpent pas et restent à côté ou au pied de la montagne. Il y a des personnes confortables qui se reposent à côté de celles qui sont accablées parce qu’elles courent sans cesse sous un soleil torride. De la même manière, vous trouverez des attraits confortables accolées à la douloureuse discipline transcendentale du Taekwondoïste. Pourquoi le Taekwondoïste s’efforce-t-il à vivre cette douloureuse discipline transcendentale ? Parce que la paix est un autre visage de la voie qui même à la mort. La vie demeure le principe par lequel nous restons éloignés des morts, parce qu’elle est continuellement en changement et en activité. La tension qui accompagne se changement est la douleur. La vie lutte pour elle-même.
Le Taekwondo tient ses racines dans un endroit situé entre la vie et la mort. Il est le filet qui entoure la parois externe de l’ensemble de la vie. Ce filet n’a ni intérieur, ni extérieur. Le Taekwondoïste sort à maintes reprises du filet, afin de recommencer à un nouvel endroit à l’intérieur du filet. Le Taekwondo implique l’évasion des frontières qui séparent la vie et la mort vers la vie, ce qui demande la transcendance de cette relation dans son ensemble. Le Taekwondoïste poursuit son périple de vie en la transcendant. Il transcende l’intérieur de la vie.
Pourquoi ce filet qui ressert la vie n’a ni intérieur, ni extérieur ? Pourquoi le Taekwondoïste se bat-il aux frontières de la vie et de la mort ? Parce que le monde qui détient le Taekwondo s’y oppose au même instant. Inversement, l’homme vit dans un monde avec lequel i se bat. Face à mon affrontement personnel je suis l’autre et l’autre est moi. Le Taekwondoïste fait partie du monde par sa propre vie et se bat contre ce monde. Les manières et les types de combats qui lient le Taekwondoïste et le monde sont infinis. La vie est le combat que l’homme ne peut éviter tant qu’il est en vie, et où l’homme qui fait du Taekwondo y plonge jusqu’au bout de ses limites en se transcendant à l’intérieur de la vie. Il y expérimentera le royaume où le Taekwondo est et accepte la vie avec ravissement. À chaque fois que le Taekwondoïste brise cette limitation, il élargit petit à petit son royaume existentiel.
Le processus de l’entraînement en Taekwondo est une version condensée du processus de la vie. QU’est-ce qui nous tiens en vie, malgré toutes ces souffrances ? Seulement votre volonté de vivre. Et il n’y a que votre volonté qui vous permet de continuer à vous entraîner dans le but de dépasser vos limites. Se dépasser implique de faire un pas de plus en avant, et avec plaisir, vers la solitude infernale qu’implique de se fixer un objectif plusieurs pas en avant, plus difficile encore que d’escalader le précipice qui vous sépare d’un autre vous qui y serait en haut, et, le faire pour vous même. Le Taekwondoïste qui poursuit son entraînement avec ascétisme ne peut le trouver plaisant que dans la mesure où il résulte de son propre choix.
Le Taekwondoïste ressent et comprend que la plaisir et la douleur sont les deux côtés de la même chose. La souffrance et le plaisir se fondent l’un dans l’autre dans un processus qui lui permettra de surmonter ses limitations. Cela exprime le caractère émotionnel du Taekwondo. Toute vérité importante est usuelle et ceux qui n’ont jamais expérimenter la douleur ne peuvent connaître ce qu’est le vrai plaisir, alors que ceux qui ont souffert d’une sévère défaite peuvent jouir des vrais plaisirs de la victoire. Même si je ne vois que des murs à défoncer, je dois les briser et aller de l’avant. Il est toujours douloureux d’aller au-dessus de ses propres limites, mais je dois tout de même les surpasser. Ceci est le visage de la vie qui habite le Taekwondo. Lorsque vous le réalisez de la bonne manière, cela est plaisant. Ainsi, vous verrez le plaisir dans le monde entier.
Chapitre 59
Entrevoir les horizons au delà de que je peux voir
Le processus de la pratique du Taekwondo nous mène au dépassement de nos propres limites. Dépasser ses limites signifie l’entrée dans le processus transcendental de la discipline. Il y aura toujours peur, douleur et tentation à l’excuse dans ce processus, ce qui demande patience et volonté pour les surmonter tous. Ils caractérisent tous le processus d’édification. Renforcir votre corps, entraîner votre esprit et apprendre le Taekwondo sont un ensemble indissociable.
Pourquoi le Taekwondoïste doit-il toujours s’entraîner dans la douleur d’une discipline transcendental ? Parce qu’elle détient l’infini qu’incarne la vie. Il n’y a pas de règle dans la vie. S’il y en a, ce sont simplement les règles de la nature, que l’homme ne peut de toute façon transgresser. L’infini de la vie représente le côté martial ( ) du Taekwondo. Il n’y a pas de règles pour le Taekwondoïste qui fait face à son adversaire et qui est aux frontières de la vie et de la mort. Il ne se rattache qu’à son niveau de transcendence qui le pousse à gagner cette bataille contre son adversaire. Il n’a aucune connaissance des astuces démoniaques et des tactiques imprévues que l’adversaire va adopter. Aucun plaidoyer ne tient après la mort. Ceci est l’aspect sans fin du Taekwondo.
Ainsi, cette infinitude du Taekwondo génère l’attitude qui nous pousse à obéir aux règles de la compétition. L’Homme qui ne peut surpasser son adversaire avec fair-play et en respectant les règles de compétition, ne pourra le surpasser dans un cadre où il n’y aurait pas de règles. Le fait qu’il transgresse lâchement les règles en compétition veut dire qu’il ne pourra éviter la mort dans un combat à finir. Les règles de compétition sont du cru de l’homme. Elles existent par égard à ce que l’homme veut faire, i.e. protéger l’homme durant le combat. La nature n’a pas cette intention de protéger l’homme. Le Taekwondoïste se dégage de la fragilité de la mort et de l’angoisse de la défaite par la douleur transcendental de la discipline. C’est son choix.
Ses limites personnelles reflète sa conception de la réalité et des frontières qu’il s’impose. Le côté limitatif de la réalité lui demande de grandir à chaque fois qu’il la surpasse. L’ensemble de ce qu’un homme peut réaliser dépend de sa grandeur. Ainsi, même s’il existe certaines contradictions lorsqu’un homme va au-dessus de ses limites, cela reste toujours possible pour le Taekwondoïste, à cause de sa volonté, son courage et sa patience, résultat de sa révérence face à la vie.
Par ces expériences le Taekwondoïste vient en contact direct avec un aspect très positif de l’essence humaine, et inversement devient un aspect contradictoire quant il s’agit pour lui de saisir ses propres limites dans la pratique du Taekwondo. Et puisqu’une de limitation devient plus grande à chaque fois que le Taekwondoïste s’entraîne, ce dernier doit faire face à cette même limitation à chaque fois qu’il veut la surpasser.
À travers la pratique du Taekwondo, le Taekwondoïste change et au même moment, préserve ce qu’il est. Ainsi, l’entraînement es Taekwondo répond au même principe de qui se passe dans la vie de tout être humain. Il implique à la fois l’objectif et le processus par lui-même. Toute la signification de la vie, le vrai plaisir, la force absolue, etc. , sont partie imminente de cet ensemble que forme cet objectif et le processus lui-même. Et, ils sont en même temps dérivatifs.
Conséquemment, le processus d’entraînement, quel qu’il soit, peut être divisé en 2 étapes ; le premier consiste à atteindre ses limites, tandis que la seconde consiste à les surpasser. On ne peut discerner ces deux étapes l’une de l’autre.
Les limitations personnelles peuvent être caractérisées de multiples facettes et c’est l’ensemble de leur l’interaction qui forment la situation limitative. Chacune d’entre elles peut briser l’aspect limitatif tout comme la pierre que l’on foule qui peut briser la situation entière. La situation limitative complète représente ma rencontre avec le Taekwondo et mon éternel adversaire.
Dans certain, il nous semble que certaines situations limitatives sont insurmontables que par la seule force de la volonté. Par exemple, que feriez vous dans le cas où vous ne pouvez réagir assez rapidement à un signe ? Il n’y a qu’une méthode afin de surmonter un situation limitative, puisque votre personne est un ensemble, et que vos limitations le sont aussi, donc se surmonte les unes comme les autres.
De cette façon, je pratique plus de mouvement avec des réactions simples afin de surpasser mes limites. Et, j’atteins un état de tranquillité d’esprit et de contrôle de ma vie à travers ce processus de surpassement. Par la suite, je peux être heureux face aux techniques mortelles.
Chapitre 58
La corde qui tient le collier de perles
Lorsque l’homme fait du Taekwondo doit avant tout comprendre le sens du Musul. Lorsqu’il pratique ses techniques en vue de comprendre le processus du Musul, et s’Il accède à un niveau plus avancé où il fait de la technique pour la technique, au lieu de faire de la technique dans le but d’atteindre un certain objectif, alors il comprendra Muyae. Il est un expression et un art. Finalement, lorsqu’il réalise que Musul et Muyea ne sont pas différents l’un de l’autre, et qu’il reconnaît qu’il existe quelque chose au dessus de la distinction, et que cette chose ne diffère en rien et qu’elle est commune à toutes les vérités, alors il comprendra Mudo et l’ensemble du Taekwondo.
Le Taekwondo a plusieurs visages et conséquemment plusieurs techniques. Ainsi, vous essayez l’une et l’autre. Vous réalisez ainsi que tout est identique, mais en même temps que vous devez poursuivre votre but. Le « KI » doit accorder le sabre et le corps en kendo, tout comme le « KI » doit accorder les pieds et les mains en Taekwondo. La contre-attaque en Tai Chi Chuan qui accueil l’attaque de l’adversaire dans son mouvement circulaire correspond à une contre-attaque coup de pied arrière en Taekwondo, et le principe par lequel la balle est frappée avec la force élastique des hanches en volleyball répond au même principe que l’exécution d’un Dollyeo Chagi qui demande aussi de tourner les hanches.
Ainsi, je réalise qu’il est toujours mieux d’exécuter convenablement une technique plutôt que d’essayer l’une et l’autre, puisqu’une est suffisante par elle-même. On ne peut maîtriser une technique que par plusieurs répétition et pratiques, et chacune d’entre elle a sa limite à un moment donné. Lorsque vous en maîtriser une, vous pouvez appliquer le même principe une autre. Cependant, il est difficile de réaliser ce principe avant d’avoir essayer ces différentes techniques.
Chapitre 57
Le Taekwondo, un art d’habilités
Qu’est-ce que le Taekwondo ? C’est un art d’habilité. Le Taekwondo commence par une technique artistique et ce termine par une autre. Son début et sa fin son pareil. Le Taekwondo n’est nul autre qu’une technique artistique par dessus un autre. La technique que j’utilise devant mon adversaire n’en est pas une que j’exécute, mais demeure ce qu’elle est. Je suis. Je pratique plusieurs techniques afin de compléter ma technique en Taekwondo, et j’utilise une technique que je maîtrise qui englobent toutes les autres techniques, que j’abandonne. Telle une arme qui groupe un ensemble d’armes qui me surpasse, une technique qui s’unifie dans moi peut réprimer une centaine d’autres techniques. La protection de ma personne comme le contrôle de mon adversaire ne font qu’un.
Lorsque la technique artistique est devenue moi, tout devient naturel et sans importance. Ainsi, l ‘adversaire ne peut le reconnaître, et même s’il le reconnaît, il ne peut l’éviter. A technique artistique n’en est pas juste une, mais elle incluse toutes les autres. Donc, même si elle semble simple à priori, elle incarne des changement sans frontière.
Ainsi, le Taekwondoïste utilise quelques moments de sa vie afin de parfaire son entraînement et se réaliser. Il en est ainsi du principe de Taekwondo qui veut que le contrôle sur l’adversaire soit une partie et un tout à la fois. Le Taekwondo est simple. Le Taekwondo est du moment. La mort et la vie se croisent que pour un moment.
Chapitre 56
L’abstraction complète
Maîtriser le Taekwondo ne consiste pas seulement à obtenir quelque chose de plus, mais demande à ce que nous devenions différents. Ce n’est pas par en nous amalgament des choses, mais plutôt en ôtant tout le superflu qu’on le découvre. Il faut se défaire en morceaux. Tout comme le sculpteur trouve son art dans le taillage d’une pierre, ou celui qui refait un pot avec celui qui vient de détruire. De la même manière, pratiquer le Taekwondo ou être en mesure de faire du Taekwondo ne vient pas du fait d’exécuter un mouvement, mais d’être le mouvement. Cette appropriation à soi, ce changement de soi est le chemin qui mène à l’expertise. Autrement, le vrai apprentissage ne peut exister.
Ceci est couramment valider par d’autres matières pédagogiques, telles les mathématiques, les langues étrangères, la philosophie et quoi d’autre encore. Lorsque nous apprenons les théorèmes mathématiques, nous apprenons à maîtriser comment abandonner les fausses pistes et nous concentrer sur ce qui reste des calculs eux-mêmes. Lorsque nous apprenons une langue étrangère, il est important de laisser de côté notre fa^con de dire les choses, afin d’adopter la façon propre à la langue que nous apprenons. Vous ne pourrez obtenir que très peu de la connaissance de faits historiques ou des idées des autres que vous ne faites que mémoriser. Tout processus d’apprentissage nécessite que vous vous abandonniez à votre simplicité dans la plus simple, afin d’amener le changement.
Lorsque vous devenez le mouvement, votre tout s’adaptera naturellement à celui-ci de façon à ce que vous n’ayez aucun mouvement ou intention superflus à exécuter. Ce mouvement n’en est pas un que l’in peut contrôles par la volonté. Il est l’état qui jaillit juste avant la pensée. À travers d’innombrables répétitions et la maîtrise, le Taekwondoïste se transforme en mouvement. Le processus demande qu’il se décortique et se disperse tant qu’il ne reste rien. C’est le processus par lequel il se disperse en brisant tout ce qui semble solidifié, afin de devenir comme l’eau, et suivre les changements naturels. Il ne peut que devenir le mouvement par lui-même qu’après ce processus. Lorsqu’il devient le mouvement par lui-même, il peut l’exécuter sans y penser et peut contrôler l’adversaire en s’effaçant. Il trouvera ainsi la distance convenable entre lui et son adversaire, le tout, avec l’esprit libre.
Ceci est la façon d’apprendre le Taekwondo, car cela respecte le principe que l’homme doit faire des choses qui sont en accord avec ses principes de vie. Chaque homme gagne et perd beaucoup moment par moment, mais il n’y a rien qu’il perd ou qu’il gagne dans la vérité. Finalement, il n’y a aucun homme qui peut perdre ou gagner. Ce préjugé crée un faux scepticisme à propos du monde, alors qu’il n’y rien de quoi être sceptique, puisque seulement le vide doit être accepter.
Chapitre 55
Rendre tout simple
Le vrai entraînement en Taekwondo demande que vous maîtrisiez les techniques corporelles, que vous utilisiez votre esprit afin de rendre ces techniques parfaites, puis atteindre le « Do » qui permet de transgressez la distinction à travers tout ce processus. Tout cela se retrouve dans les mouvements de base. Car les mouvements de base, même s’ils sont simples, renferment des principes sans frontière. Vous ne pourrez obtenir aucune efficacité de ces mouvements de base, si vous laissez de côté qu’un seul facteur de l’un d’eux, même s ‘il vous semble banal. Le TAEKWONDO est très simple. C’est un ensemble, et rien d’autre qu’un ensemble. Un vrai principe ne se montre qu’à travers des mouvements exacts.
Aussi banal que puisse paraître un mouvement de base, il est doté d’une base multidimensionnelle et ne peut être considéré comme un simple mouvement. Si vous vous entraîner en ignorant les détails, votre interprétation sera basée sur une connaissance restreinte, et sera d’une valeur affaiblie. Par exemple, la position exacte de Juchum Seogi demande non seulement de conserver une position base, mais demande également de contracter certains muscles des cuisses. Tourner les hanches dans Dollyeo Chagi n’est ni pour donner de la force au coups de pied ou atteindre une distance plus longue dans l’élégance. La complicité de tous les éléments en Taekwondo représente la véritable relation qui existe entre toutes les techniques et les idéaux en Taekwondo. Ainsi, lorsque vous pratiquez les mouvements de base, vous ne devez pas les exécutez comme s’il s’agissait de morceaux à assembler, avec un plan précis. La chose la plus importante est de répéter sans cesse ce mouvement, afin qu’il ne soit plus un mouvement de base, mais que la base devienne un mouvement par elle-même. Comment pouvez-vous devenir un mouvement ? Il est démotivant de pratiquer un mouvement des centaines de fois. Mais il serait intéressant si vous pratiquez un mouvement mille fois, et que vous continuez à le pratique dix mille fois, et que naturellement à travers toutes ces pratiques, vous capturez l’ensemble du Taekwondo. Ainsi, vous réalisez que vous êtes le mouvement du Taekwondo.
Il y certains critères que vous devez respecter lorsque vous pratiquez les mouvements de base en Taekwondo. ; La distinction, l’harmonie et la stabilité.
Qu’est-ce qui doit être distinct ? L’indépendance et l’unité doivent être distincts, le vide et la plénitude doivent être distincts, avant, après et en haut et en bas doivent être distincts. La distinction naît d’elle même. Puisque le Taekwondo connaît l’ultime non distinction et transcende la vie quotidienne afin d’y distinguer le vrai et le faux, ces mouvements de base se basent sur cette distinction. La distinction génère l’état de tout ce qui doit être maintenu à son endroit propre, ce qui est en accord avec les principes de base selon la voie du Paradis.
Qu’est-ce qui doit être en harmonie? Vos intentions et ce que vous voyez doivent être en harmonie, et votre vue, vos mains et vos pieds doivent être en harmonie, et vos mains, vos pieds et vos hanches doivent être en harmonie. Ainsi, la vague harmonieuse, le centre de gravité, les mains et les pieds doivent tous être en harmonie, et lorsque vous donnez un coups de pieds, la jambe et la hanche sont en harmonie, de même lorsque vous utilisez vos mains et que votre épaule s’harmonise dans le mouvement. C’est dans cette harmonie complète que vous réussirez à opposer votre adversaire à sa relation avec le monde, la voie de la Terre.
Qu’est-ce que la stabilité ? Le centre, la respiration et l’esprit doivent être stable. Ainsi, l’équilibre veut que le processus de la vitalité vous empêche d’être perdu dans le changement perpétuel, soit la voie de l’Homme.
Afin de bénéficier de tous ces éléments, vous devez exécutez chacun de ces mouvements avec grandiose, un centre de gravité bas et en harmonie avec votre respiration.
Vous devez exécutez de grands mouvements, non pas parce que ces mouvements peuvent vous être utiles , mais parce que vous pouvez en tirez un autre enseignement valable. L’important est que vous vous concentriez sur l’ensemble d’un simple mouvement afin de vous déplacer totalement en accord avec lui. Lorsque vous serez habitué à vous déplacer dans votre ensemble, vous pourrez voir la distinction, l’harmonie et la stabilité, avec plus de facilité. Si vous exécutez inlassablement de grands mouvements, votre corps ne pourra physiquement qu’exécuter que le nombre de mouvements possibles dans le temps requis, et ainsi créer un état de mouvement à l’intérieur de vous. Puis, il vous sera possible de contrôler cet état, et seul un léger mouvement pourra atteindre le même résultat.
Vous devriez conserver centre de gravité bas. Tout comme les racines qui s'ancrent creux dans la terre, pour ensuite pousser vers le haut, il est naturel que votre entraînement passe par la solidité de votre centre de gravité afin d’affermir l’ensemble. Votre centre de gravité peut être renforcit par le raffermissement de votre taille et de vos jambes qui le supporte. Dès lors, vous serez en mesure de supprimer l’adversaire dans un court mouvement puissant. Tous mouvements physique passe par les hanches, des mains aux pieds et des jambes aux bras. C’est pourquoi vos hanches et vos jambes doivent être fermes comme la terre, comme s’ils devenaient l’extension du sol, et contrôler l’adversaire qui se frappera violemment contre la terre elle-même par leur entremise.
De plus, vous devez être en mesure de faire chacun des mouvements de Taekwondo, seulement avec votre souffle. Puisque chaque mouvement en Taekwondo est l’expression condensée du processus biologique qui se passe à l’intérieur de l’homme, le souffle y est le centre de la vie. Le Taekwondoïste se déplace dans l’unité et dans l’harmonie. Son souffle et son mouvement sont un autre aspect de cet ensemble. Conséquemment, si vous maintenez une bonne respiration, vous ne verrez rien de difficile dans chaque mouvement de base. La bonne respiration ne demande pas seulement de respirer avec votre bouche, nez, gorge et poumons, mais également avec l’ensemble de votre corps. Lorsque vous respirez convenablement, le processus complet de la vie va s’organiser en vous sans effort. La position et le mouvement parfaits nécessite toujours une respiration parfaite dans leur exécution. Ainsi, la position et le mouvement deviennent vivants par eux-mêmes.
Chapitre 54
Quelque chose à la fois difficile et facile
Le commencement et l’achèvement de l’entraînement en taekwondo répondent aux même principe de base du Taekwondo. Obtenir la maîtrise des mouvements de base en Taekwondo représente à la fois le début et la fin de l’entraînement. Beaucoup de gens pensent ironiquement que le Taekwondo est un plateau d’où émane la merveille, ou un outil féroce afin de se défendre. Il est cependant nécessaire de comprendre que l’homme éclairé ne révèle jamais sa force car il connaît le principe ultime de la naïveté et la banalité.
Quels sont les fondements du Taekwondo ? Ce sont tous les facteurs nécessaires au Taekwondo, soit compressés ou résumés. C’est également le pivot qui relie l’homme au Taekwondo. L’homme qui s’entraîne aux éléments de base chemine à travers le vrai Taekwondo et le réalise. Par ce phénomène, tous débutent le Taekwondo par l’étude des mouvements de base, ainsi que l’homme qui a tout apprit du Taekwondo retourne inévitablement à l’étude des mouvement de base. Lorsque les anciens ont créé cette base, ils ne l’ont pas fait avec l’idée du moment, mais plutôt avec l’ensemble de leurs expériences passées et réorganisées, en considérant que l’expérience du passé représentait la vitalité même de la base du Taekwondo. Conséquemment, la base du Taekwondo a une dimension multiple, infinie, mais simple. La façon dont nous imaginons un mouvement détermine l’efficacité qu’il détient.
D’un autre côté, la base st la fondation universelle du Taekwondo. Les techniques de coups de pied et de coups de poing éblouissantes et difficiles peuvent être extrêmement efficaces dans certaines circonstances, mais peuvent être incapable de vous protéger et de contrôler l’adversaire. Le Taekwondoïste qui exécute de magnifiques et difficiles techniques a beaucoup de mérite, parce qu’il le fait à travers l’accumulation de la maîtrise des éléments de base. Un bâtiment ne peut être plus solide que sa fondation. De même que la fondation qui support un immense édifice lors d’un tremblement de terre, ce sont ces mouvements de bases du Taekwondo qui vous permettent de vous adaptez aux changements inopportuns dans les différentes situations qui se présentent. Le tout retourne toujours à l’unité, cette unité est omniprésente.
Donc, d’un côté, l’ensemble du Taekwondo repose à l’intérieur des mouvements de base, alors que des changements infinis et des applications variées peuvent être crées à travers cette base. Ainsi, lorsqu’un Taekwondoïste fait face à un adversaire, quelque soit son intensité, l’exécution parfaite des mouvements de base du Taekwondo amèneront naturellement un contrôle sur l’adversaire, ce qui revient à la protection sans résistance qui émane du cheminement vers « Do ».
Les mouvements de base du Taekwondo peuvent inclure tout du Taekwondo puisque le principe qui englobe tout est simple, lui aussi. Lorsqu’un homme peut se détacher de lui-même, la simplicité et le vrai Taekwondo lui apparaît. Lorsque vous vous détachez totalement de vous-même, tous les artifices disparaissent, effaçant tout ce qui cache le Taekwondo. Le Taekwondo est omniprésent dans tout Taekwondoïste, mais jamais à l’extérieur. Le vrai mouvement en Taekwondo qui est en accord avec l’homme reste simple, puisque l’homme qui pratique le Taekwondo abandonne le superflu afin de conserver sa simplicité. Il retrouve son vrai Moi. La simplicité est à la foi difficile et facile.
Chapitre 53
Faire le vide à l’intérieur de soi après la pratique du poomsae
De façon générale, votre effort de compréhension du poomsae en Taekwondo sera futile, s’il n’est constitué que de mots et de pensées. À l’instar, si vous comprenez le poomsae à travers la sueur de votre endurance et l’autodiscipline, alors vous vous dirigerez vers la vraie vérité du Taekwondo. Même s’ils sont différents, leurs concepts sont reliés à l’action. De façon contraire, l’expérience et la compréhension sont intimement liés, puisque l’expérience peut devenir la compréhension de l’adaptation de l’homme à la vie.
Lorsque vous exécutez un poomsae, il est important que votre esprit s’unisse en unisson avec la force et la vague, ce que nous appelons « la Loi du « KI » dans l’ensemble. La loi du « Ki » dans l’ensemble ne veut pas dire de conserver la puissance et la vague de façon constante, mais plutôt de les garder en harmonie dans leur ensemble. Il en va de même pou une merveilleuse chanson, qui est harmonieuse dans son tout, même si elle composée de notes rapides, lentes, basses et aigues. Ceci est possible par le contrôle de la respiration et la concentration de l’esprit. Respecter la Loi du « Ki » dans son ensemble crée l’accord avec le sseuimsae et le sseuimnal dans son ensemble, et de plus, complète chaque mouvement du poomsae dans un tout indissociable, où la vie jaillit à travers la perfection.
Lorsque les règles du «Ki » dans son ensemble sont respectées, chaque mouvement du poomsae y retrouve sa propre position et sa vitesse en fonction de la relation qui existe avec le présumé adversaire, sa condition physique et son degré d’entraînement, de la même manière qu’un mouvement de danse se fait en relation avec la position de l’autre, à travers le flux du courant rythmique. N’est-il par vrai de dire que même le mouvement d’un doigt s’effectue dans un flux qui appartient au flux de la danse même, qui se veut réussie. Dans ce sens, même s’il ne s’agit que d’un mouvement, il est puissant, car il fait partie de l’ensemble de la danse. Donc, un bon danseur transcende la petite prise et détient assez de puissance afin de faire incliner son adversaire avec une main ou un pied, sans apparence de robustesse, tout comme la roche qui déambule de loin qui peut détruire un immeuble de par la force que lui a conféré son long chemin. Essayez toujours de maintenir la position exacte et d’exécuter chaque mouvement selon sa vitesse intrinsèque, afin d’y ressentir sa pleine valeur, comme dans une danse. Ainsi, l’entraînement du poomsae sera aussi difficile que tout autre, mais en même temps, offrira l’opportunité de contrôler l’adversaire avec aise. Ceci explique le lien entre la danse et les arts martiaux (Mu-yae). La somptuosité et l’utilité ne font qu’un dans l’immersion.
Lorsque vous exécuter un poomsae, vous mouvements doivent être contrôlés par votre esprit et non par la force. Même si vous parvenez à distinguer Sseuimsae et Sseuimnal dans un poomsae, vous pouvez les contrôler par votre volonté, les unifier dans un ensemble qui vous permettra de supprimer votre adversaire. Donc, que « Sae » ou « Nal » soit en carence, l’autre peut compenser, sans que l’un ou l’autre se restreignent. Quelque soit la flexibilité d’un corps, il ne peut l’être autant que l’esprit, et quelque soit la vitesse à laquelle vous marchez, vous ne pouvez marcher aussi rapidement que votre esprit, et même si vous possédiez un corps de fer et une puissance infinie, ils ne seraient d’aucune utilité sans l’utilisation de la pensée. Conséquemment, seulement lorsque vous contrôler votre esprit selon vote volonté, vous êtes en mesure d’accorder le tout avec tendreté, rapidité et puissance dans chaque mouvement afin d’y déceler la meilleure technique. Ainsi, lorsque vous unissez votre esprit et votre corps, vous ne pouvez que naturellement faire le bon mouvement, naturellement, sans balise quant à la puissance de votre corps, soit sans pré-jugé.
La raison pour laquelle le Taekwondoïste s’entraîne à travers le poomsae n’a rien à voir avec l’appât du gain. Il doit y avoir une volonté parfaite de tout abandonner à la fin de l’entraînement du poomsae. Comment est-il possible de ne pas se restreindre soi-même dans ce processus de s’abandonner soi-même ? Lorsque l’on abandonne tout ce qui n’est pas nécessaire, complètement, le « Moi » disparaÎt, ne laissant que la nature . À ce moment, vous réaliserez que de gagner n’est pas différent que de perdre. Ainsi, afin de maîtriser et de s’assurer que le poomsae est exécuter en harmonie durant l’entraînement, vous devez comprendre ses formalités techniques en premier lieu, et vous entraîner à travers une multitude de répétitions et d’illuminations. C’est ainsi que vous vivrez le vrai Taekwondo.
Chapitre 52
La perfection n’existe ni dans l’achèvement et l’inachèvement
Je suis encerclé par plusieurs ennemis. Il n’y a pas de fuite possible. Comment puis-je m’échapper. Je dois m’échapper dans un endroit au dessus des restrictions de l’existence, et cet endroit se retrouve exclusivement dans mon intérieur. J’oubli tout afin de m’immerger dans le non-moi « Mu-a » avec des mouvements adroits et me cacher en moi. Au moment ou je transcende vers la vie intérieure qui démentit toute réalité, je dois me cacher en moi devant tant d’ennemis. Ceci représente l’échappatoire le plus plausible face à cette réalité. Et cette façon de faire n’est pas pour éviter l’ennemi, mais pour affronter l’adversaire et le contrôler, et rien d’autre. Dans cet état d’immersion personnel intérieur, je peux voir le monde de la danse en relation avec le Taekwondo. La danse n’est pas différente du Taekwondo, après tout.
Ainsi, chaque mouvement d’un poomsae, qui semblent indépendants les uns des autres dans leur exécution temporelle, interagissent et coopèrent les uns les autres, comme dans l’exécution d’une danse. Conséquemment, faire un mouvement en entraîne un autre et il n’est pas suivi par celui-ci, mais plutôt par celui-là. C’est pourquoi, un poomsae peut à la fois être segmenté par mouvement et à la fois ne peut faire l’objet d’une distinction au même moment, ce qui le différentie d’un mouvement de base.
Les principes qui régissent la relation des mouvements dans le poomsae en taekwondo peuvent être illustrés sous la forme compréhensive suivante, le premier se veut de conserver l’inachèvement dans l’achèvement, et le deuxième, de conserver l’achèvement dans l’inachèvement. Dans le cas où vous votre incomplet dans votre achèvement, chaque segment de mouvements réalisent son achèvement avec sa propre indépendance, sans tenir compte du système dans son ensemble. Cette individualité de chaque partie du poomsae démontre que le tout est inachevé, puisque que tous les mouvements s’achèvent sans que leur multitude ne se fondent dans un tout. Dans le cas où vous achevez l’incomplet, tous les mouvements sont reliés les uns aux autres dans un flux unique, i.e. sans interruption. Ainsi, la restriction la restriction de chaque mouvement génère sur l’autre une harmonie totale, et le mouvement incomplet de chacun retrouve sa signification dans l’ensemble du flux, afin que chaque mouvement réalise son intention complète dans l’ensemble de la structure du changement. C’est ce qu’on appelle l’achèvement de l’inachevé.
L’inachèvement de l’achèvement du poomsae se ressent dans chaque mouvement et enchaînement où vous pouvez le voir, le tranchant d’un sabre qui coupe chaque partie du vide, et le rythme d’une explosion violente à chaque moment. Lorsque l’achèvement se produit, l’écoulement se produit. Vous devriez donc demeurez inachevé dans l’achèvement afin de vous débarrasser de tous pré-jugés. L’achèvement du mouvement dans l’inachevé lors d’un poomsae prend l’image de mouvements distincts mais continus, qui par sa nature, démontre une apparence de légèreté, et remplie l’espace vide et provoque un flux continu. Ceux-ci sont la volonté d’achèvement de chaque mouvement dans le but de prendre le contrôle sur l’adversaire, par l’union de l’ensemble de chaque mouvement individuel, et ainsi, l’ensemble de la relation individuelle de chaque mouvement, réside l’un dans l’autre, puisque chacun par son inachèvement induit l’autre. C’est inachevé.
Lorsque vous apprenez à maîtriser l’achèvement dans l’inachèvement du mouvement dans le poomsae, vous apprenez à comprendre comment harmoniser une partie du tout, non pas comme une partie, mais comme un tout. Ainsi lorsque vous pratiquez des mouvements incomplets dans l’achèvement, vous apprenez à harmoniser une partie du tout, non pas comme une partie du tout, mais plutôt comme un élément qui reflète le tout. Qu’il s’agisse de l’achèvement dans l’inachèvement, ou l’inachevé dans l’achèvement, la maîtrise proviendra de la capacité d’atteindre la perfection qui n’est ni l’achèvement ou l’inachevé, mais plutôt l’union des deux à la fois, sans visage.
Chapitre 51
Rendre le Poomsae vivant
Le Poomsae en Taekwondo est composé d’une série de mouvements conçus par l’homme. Ainsi, si nous comparons le comparons à la peau humaine, nous pourrions dire que le mouvement représente la chair entre la peau et les os, et qu’aucun corps humain ne peut être constitué que de peau, s’il n’y a pas de chair et d’os. Ce qui s’apparente à la chair et au squelette est appelé « Sseuim-sae » ou « Sseuim-nal, ou sommairement « Sae » ou « Nal ».
Sseuim-sae représente la technique ou la méthode utilisée pour prendre le contrôle sur l’adversaire et se protéger soi-même, soit le principe par lequel les mouvements sont organisés dans un poomsae. Sseuim-sae est la raison qui explique chaque mouvement du poomsae. Telle une lame de couteau bien aiguisée, le sseuim-sae utilise les puissants mouvement du poomsae nécessaires afin de renverser et de supprimer l’adversaire, ce qu’on appelle Sseuim-nal. Même si vous apprenez un poomsae, si vous ne connaissez pas le « Sae « , vous ne pourrez utiliser vos techniques ou même penser les utilisées lorsque nécessaire, et tant que vous n’aurez pas le « Nal » il vous sera impossible de faire tomber votre adversaire, de le contrôler, même si vous réussissez à atteindre la cible voulue. Un poomsae ne sera jamais un vrai poomsae, tant que vous n’aurez pas le Sseuim-sae et le Sseuim-nal, et cela, même si vous pratiquez des mouvements similaires, tel un ballon qui peut ressembler à un homme, mais qui n’en sera jamais un.
Ultimement, c’est l’esprit du Taekwondoïste qui régit les mouvements du poomsae, et qui dans son ensemble est rempli de ssuim-sae et de sseuim-nal. Chaque item, sseuin-sae, sseuim-nal et l’esprit sont liés aux trois éléments essentiels : le Paradis, la Terre et l’Homme, qui sont les constituants d’un mouvement parfait. Dans cet ordre d’idée, tous les mouvements de Taekwondo dont sont constitués un poomsae respectent les 3 voies du Paradis, de la Terre et de l’Homme. Ainsi, chaque mouvement d’un homme habilité renferme l’harmonie du centre, du rythme, de la respiration et de la raison, impressionnant profondément les observateurs par la beauté naturel de l’enchaînement, alors que l’homme inhabile ne peut qu’imiter les mouvements du premier sans pouvoir leur donner de sens. La perfection du mouvement peut même s’élevé vers la perfection de l’art martial « Muyae », soit le nom de « Yae ».
Parce que le Taekwondo et l’art sont ainsi intimement liés, il est naturel de penser que le Taekwondo et la danse sont essentiellement similaires. C’est pour cette raison que la meilleur danse n’est pas seulement doucereuse, mais également puissante et énergique dans sa flexibilité. Elle démontre parfois des enchaînements forts et tranchants, puis doucereux. De la même manière, le poomsae en Taekwondo n’est pas seulement fort et tranchant, mais également doucereux, accompagné d’un flux rythmique énergétique, lorsqu’il est exécuté de la bonne manière et avec assez de volonté. Alors, qu’est-ce que la danse et qu’est-ce que le Taekwondo ?
La danse et le Taekwondo peuvent d’un côté être similaires, parce qu’il y a non distinction dans le « Do » de la danse et du Taekwondo, seuls éléments qui peuvent faire la différence entre les deux. Le « Do » de la danse et du Taekwondo en est un de mouvements. Ainsi, le centre, le rythme, la respiration et la raison ont « Do » à l’intérieur. « Do » n’est qu’un, n’est ni un morceau ou un tout, et existe sous n’importe quelle forme dans tout. C’est ainsi que toute chose parfaite rend une autre parfaite, alors qu’une chose fausse engendre l’échec. C’est pourquoi, tout incarne le « Do », mais jamais rien n’est « Do ».
Chapitre 50
Libre dans la stricte régularité
Il y a quelque chose que vous devez garder à l’esprit lorsque vous pratiquez un poomsae. Le poomsae n’est jamais une série de mouvements que vous exécutez seul, mais l’ensemble de mouvements que vous effectuez face à un adversaire. Cet adversaire est invisible aux spectateurs alors qu’il est apparent au Taekwondoïste. Le poomsae qui ignore l’adversaire n’est plus en lui-même un poomsae. Au même instant, il cesse d’être du TAEKWONDO.
Le Poomsae, en tant que relation idéale avec l’adversaire fictif, n’est pas le résultat d’une formule magique, mais plutôt le résultat de l’expérience infinie et de la sagesse des anciens. Ainsi, un Taekwondoïste qui exécute un poomsae ne se bat pas seul, mais se bat avec la sagesse des seniors. La sagesse n’est pas immuable puisqu’elle doit suivre les réalités de la vie. La sagesse à travers le Poomsae apparaît comme une formalité très stricte, alors que dans la réalité, elle offre d’infinies possibilités de création. Le vrai Taekwondo n’est autre chose que création à travers une formalité tempérante. Juste alors se hisse la liberté non contradictoire à travers la régularité la plus complète.
Ainsi, le poomsae est constitué d’une série de mouvements qui sont en mesure d’offrir d’infinies possibilités, lorsque celui qui les exécute comprend la signification de chaque geste et les connaît sur le bout de ses doigts. Celui qui ne comprend pas cette notion de liberté ne peut comprendre l’objet ultime du poomsae. Conséquemment, nous devons rechercher les significations cachées ici et là, plutôt que d’essayer d’imiter de simples mouvements.
Exécuter un poomsae ne signifie pas de se restreindre aux formalités de celui-ci, mais plutôt de se libérer dans la non régularité de l’avenue générale que trace ce poomsae. Ceci n’est possible que lorsque vous avez acquis une maîtrise parfaite de cette technique de régularité contenue dans le poomsae. Conséquemment, alors que le manque de formalité ébranle la liberté, le poomsae en Taekwondo dans sa forme ultime n’interfère jamais avec cette liberté. Au contraire, la formalité du poomsae crée et existe à travers cette liberté.
Chapitre 49
M’imaginer comme mon propre adversaire
Le Taekwondo prend naissance par ma présence et celle de l’adversaire. Il est donc primordial de toujours vous entraîner avec votre adversaire, ce qui est pratiquement impossible. Et quelque fois, il semble plus approprié de s’entraîner par soi-même puisqu’il peut être difficile de se protéger dans l’arène du Taekwondo de puissance extrême. Suite à ces observations les anciens ont inventé une bonne méthode d’entraînement individuel appelée Poomsae.
Le Poomsae met l’emphase sur les techniques qui standardisent le mouvement adéquat que doit suivre tout Taekwondoïste dans la majorité des situations qu’il rencontre. En pratiquant le Poomsae, le Taekwondoïste apprend à contrôler son corps adéquatement à travers une série de techniques qui se succèdent. Dans le Poomsae, l’adversaire est toujours considéré comme l’ennemi. Le Poomsae en Taekwondo représente un combat avec adversaire imaginaire. Ainsi, le Poomsae ne diffère essentiellement en rien du Kyorugi. Le fait que l’adversaire fasse partie de l’image du Poomsae en détermine son essence même. Le Taekwondoïste sait que l’exécution de mouvements parfaits est nullement différent des mouvements qui s’harmonisent avec l’adversaire.
Puisque le Poomsae reconnaît la présence imaginaire d’un adversaire, cela le différencie de la danse. Cependant, cette différence en même temps minime. Puisque que chaque entité ne peut se distinguer des autres par elle-même, chaque mouvement de l’homme s’apparente l’un à l’autre. Ainsi, une danse parfaite peut être un parfait Taekwondo, et vice versa. Ils sont identiques dans la mesure où ils sont tous deux constitués de mouvements humains et qu’ils représentent tous deux la meilleur façon pour l’homme de s’exprimer.
Ces Poomsae sont fait de formes qui pratiquent les mouvements, et tous sont invités à suivre cette voie. Cette rigidité du Poomsae est basée sur l’aspect limité de l’action humaine. Cela signifie que lorsque l’adversaire vous attaque, il le fait avec une certaine forme aléatoire qui ne peut déborder une certaine limite concevable. Lorsque l’adversaire vous attaque, aussi raisonnable et bonne qu’est cette attaque, et qu’importe la forme qu’elle prend, cette attaque comporte ses limites. Il vous est possible d’une certaine façon de vous défendre de ces attaques. Tout action préparée comprend également une partie aléatoire. Lorsque vous bloquez le coup de pied en rond de votre adversaire vous pouvez répliquer avec une multitude de hauteur et de mouvements dans la limite de ce coup de pieds.
L’aspect formel du Poomsae découle également des règles de la loi naturelle. La rigueur se retrouve à la fin de la vie et dans la mort, sans règle d’intention. Par exemple, il en va ainsi de l’adversaire qui ne peut attaquer avec trois poings, puisqu’il n’en dispose que de deux, et quelque soit la vitesse qu’il frappe, il ne peut qu’aller en direction avant, arrière, de côté, en haut et en bas. En considérant le tout, la loi dela nature ne diffère ne rien de la loi de l’homme.
Chapitre 48
Percevoir le mouvement dans l’immobilité
L’habilité du Taekwondoïste est invisible et présente dans autant dans ses mouvements triviaux que dans ses positions d’immobilité. On ne peut la percevoir que dans sa pensée. Le TAEKWONDO est mouvement. Alors, comment est-il possible de trouver cette image du Taekwondo dans l’habilité apparente d’une position fixe ?
Un peu comme la ligne qui est composé d’une chaîne de points, le mouvement est une chaîne de positions stables qui restent à un état spatial donné. Un mouvement ne peut être constitué uniquement d’une série de positions stables. Comment un rocher qui se déplace mouvement par mouvement peut ressembler à un rocher qui roule sur lui-même ? La différence entre le mouvement et l’immobilité ne réside pas dans le degré de mobilité, mais dans l’essence même de leur existence. Une goutte n’est plus immobile lorsqu’elle se met à rouler, quelque soit la vitesse à laquelle elle roule. Ainsi, pour qu’il y ait changement de l’immobilité au mouvement, il y a, même s’il est invisible, un mouvement continu caché. Le monde est rempli de mouvements et changements continus qui permettent à l’homme de continuer à vivre. De la même manière, une position de Taekwondo a toujours un mouvement caché à l’intérieur, même si elle ne montre pas de mouvements à l’extérieur.
Il y a certains cas où vous devez faire une pose avec peu ou pas de mouvement, afin de vous adapter aux changements qui se passent autour de vous et éviter la confusion. Cependant, cet arrêt renferme la tension ultime entre vous et l’adversaire qui peut exploser à tout moment, ce qui n’est pas très différent de la forme d’un mouvement. Ceci est une des raisons pour laquelle vous pouvez vous fatiguer seulement en regardant votre adversaire. Ce n’est non seulement dans la pose, mais également dans l’ensemble que vous devez vous retrouver dans cette position qui contient le mouvement, alors que vous devez faire face à l’adversaire avec un mouvement qui contient l’immobilité. Ceci est le Taekwondo, et l’homme qui se voit ainsi et fait face à son adversaire est un Taekwondoïste. Ainsi, faire des figures en S ne relève pas de la position en Taekwondo. Contrôler l’adversaire, se protéger et donc de réellement le contrôler lui et de vous protéger vous est essentiellement le but de la pose en Taekwondo. Ainsi, lorsqu’un Taekwondoïste reste dans une position, il conserve toutes les possibilités de changement dans cette pose, et lorsqu’il bouge, il le fait toujours de façon cohérente.
Dans cet ordre d’idées, la position est l’expression de l’esprit à une certaine apparence et ce à travers le corps. Une bonne position est en accord avec l’esprit et le corps, sans quoi elle est mauvaise. Votre position révèle la possibilité de vos mouvements. Entre le sujet qui reconnaît et l’objet qui représente le phénomène, la possibilité détermine nécessairement la réalité. Conséquemment, votre position détermine votre mouvement et révèle votre habilité.
Il existe trois éléments que vous devez tenir compte lorsque vous examinez la position de votre adversaire ; la première est son intention, la seconde son regard et la troisième le centre de son corps. En observant le centre de son corps, vous serez en mesure de deviner quel pied ou quelle main il utilisera lors de son attaque et à quelle distance il peut attaquer. En observant son regard, vous verrez où il s’apprête à attaquer et en comprenant ses intentions, vous serez en mesure de savoir comment il entend vous leurrer. Si vous ne réussissez pas à lire ses intentions, même si vous êtes attentif à son regard, vous serez facilement leurré. Si vous regarder simplement son centre sans croiser son regard, vous vous exposerez à des attaques inattendues. Donc, vous devez pénétrer son centre et sa vue d’un seul coup, sans jamais les perdre, et être en mesure de sentir ce qu’il entend faire. Ceci n’est possible que si vous ouvrez votre esprit. Ainsi, ayez l’esprit dirigé vers votre adversaire et protégez vous avec l’esprit de vouloir l’aider.
Le taekwondoïste ne peut que mettre tout l’effort afin de se durcir lorsqu’il prend la pose de préparation au combat au début du Kyorugi. En dépit de cette dureté, vous devez conserver cette position, sans effort, dans un corps tendre et relaxe puis conserver une concentration d’esprit et votre sang froid. La relation tendue existe entre vous, l’adversaire et le monde. Ainsi, cette tension doit exister dans vous et le monde et non pas dans vos muscles et votre squelette. Cette tension qui n’appartient pas à vos muscles et à votre squelette provient de votre tout. Les muscles et le squelette doivent se réconcilier avec le tout. Que cette tension est grande !
Ainsi, une bonne position en Taekwondo, s’illustre comme si vous aviez des bombes tout autour de vous, toutes prêtes à exploser à travers vos poings, vos coups de pieds, vos hanches, afin de contrer l’adversaire dès l’initiation de son attaque. Mais rien n’est visible. La poudre de fusils n’est en fait qu’une sorte de poudre et ne fait aucune flamme lorsqu’elle explose. Ceci est similaire à la tension en Taekwondo.
D’un autre côté, une bonne bombe n’éclate pas pour rien, même si on la brusque un peu. Cependant, la puissance de son explosion est impressionnante lorsque sont percuté ses détonateurs. La position en Taekwondo doit arriver à ce résultat, même dans la vie en général, où le détonateur est le jugement moral de tout le peuple. Ce type de bonne position en Taekwondo, qui est à la fois tendue et non tendue, est différente de la vie de tous les jours, puisqu’elle offre plus de possibilité dans son ensemble. Le point fixe pour le Taekwondoïste représente une perche dans sa relation avec le monde même si elle semble banale. En même temps, il s’agit d’un élément de lui de tous les jours qui ne se montre pas.
Monday, April 13, 2020
Chapitre 47
Être en mesure de frapper l’adversaire même avec un Ki-hap
Lorsque vous engagez le combat avec l’adversaire, vous devez augmenter votre vague et diminuer la sienne, non seulement avec des attaques et des défenses, mais également avec des Ki-hap explosifs. L’importance des Ki-hap est souvent ignorée, mais ils ont la voie du « Do », de façon à ce que le son produit par ce Ki-hap en Taekwondo ne soit pas celui de la vibration des cordes vocales, mais l’explosion de votre esprit vers l’extérieur et l’expression de votre vague, afin que le ciel et la terre en soit remplis et que le tout infiltre l’esprit de l’adversaire, le secoue et le brise.
Un Ki-hap ne doit jamais être séparé du mouvement qu’exécute le Taekwondoïste. Il doit s’y harmoniser et être exécuté avec simplicité. C’est pourquoi ce son ne doit pas non plus parvenir de la vibration des cordes vocales, mais plutôt de l’explosion de cet esprit canalisé et la vibration de votre tout, comme tout autre en Taekwondo. Conséquemment, vous ne pouvez faire un bon Ki-hap si vous n’avez pas un bon esprit. Et cet esprit ne peut être sans la confiance que vous pouvez battre l’adversaire et que vous vous êtes suffisamment entraîné a cet effet. Le rugissement du tigre qui se nourrit de grands animaux, diffère du hurlement du loup qui se nourrit de petits.
Le Ki-hap est simple et varié. Il est difficile de comprendre ses différentes fonctions invisibles. On peut cependant catégoriser les sons en 3 catégories : celui qui précède un mouvement, celui qui se fait avec le mouvement et finalement, celui qui suit le mouvement. Il y a aussi le son qui vient des vibrations de l’estomac, un autre de la vibration de la gorge et celui qui vient de tout le corps. Une autre façon de distinguer les sons est de séparer ceux qui sont couper et ceux qui durent longtemps. Un Ki-hap ne peut toutefois pas être séparé distinctement à cause de sont interrelation avec l’ensemble du Taekwondo en changement.
Tel que mentionné ci-haut, les changement dans les Ki-hap sont complexes, changeants et sans substance, mais reste simple pour le Taekwondoïste. Le Ki-hap qui suit le mouvement de Taekwondo est un simple son émis dans le but de contrôler l’adversaire, i.e. un son qui éclate naturellement de l’intérieur du mouvement du Taekwondoïste, sans contrôle conscient. Ainsi, le Taekwondo d’un homme éclairé peut supprimer son adversaire avec un simple Ki-hap avant ses attaques et ses défenses et ceci inclus tous autres changements naturels.
Votre volonté peut changer le monde. Un sujet ne peut essentiellement être séparé d’un objet. Quelque fois une possibilité d’objet peut combler le défaut d’un sujet, ce qui forme un tout. Le Ki-hap est ni l’ensemble et ni une partie du Taekwondo.
Chapitre 46
La beauté d’être en action
Le Taekwondo qui utilise des mouvements où l’harmonie règne entre le point, la ligne et le cercle est en soi un art. Mais, qu’est-ce que l’art ? L’art est la poursuite de la beauté avec son résultat.
La beauté ultime vient de la vie et est conçue par elle, de façon à ce qu’elle ne soit que la perception d’elle-même à travers une autre chose. Elle est la réponse mutuelle d’un sujet intentionnel et de sa continuité qui transforme quelque chose, sans objectif nécessairement mais simplement par sa perception. Ainsi, lorsque vous dites que quelque chose est beau, la beauté est essentiellement le résultat de votre action et non pas la chose comme tel. L’essence même de la beauté en Taekwondo ne vient pas de ses figures comme telles, mais plutôt de ce que vous faites du Taekwondo. Cela vaut également pour la danse.
Puisque la beauté est comme la beauté d’une œuvre d’art, qui par elle-même n’est belle que parce que vous agissez pour la voir ainsi, de même que la beauté musicale n’est le résultat que de la façon dont vous écoutez cette bonne musique. L’art n’est pas quelque chose qui existe. C’est la poursuite d’une activité, pas un objet.
Puisque la beauté est essentiellement reliée à une action, il s’agit donc d’une question de valeurs. La beauté est un indicateur d’action, qui durant l’action, la guise dans la bonne direction. Ainsi la vraie beauté mène à la vertu morale. Il n’est de bon chemin que l’on ne puisse suivre. Conséquemment, le Taekwondo en tant que mouvement se rapproche de la beauté et cette beauté n’est pas limitée par l’espace, le temps et les sens de la vision et de l’ouie puisqu’ils dépendent tous de la vie.
La beauté en Taekwondo se compose de 3 éléments : l’harmonie avec la nature, la clareté et la profondeur dans le sens où la simplicité et la complexité sont mêmes. Un manque à travers un de ces éléments en Taekwondo lui enlève toute sa beauté et cet ensemble ne peut plus être du Taekwondo. La performance complète de chacun de ces éléments nécessitent l’ensemble complet des autres éléments. Ainsi, un mouvement technique en taekwondo est beau, et cette beauté ne peut être entendue ou vue par les sens, car elle n’est ressentie que par l’esprit. Il est donc impossible de complètement cacher l’habilité réelle du Taekwondo aux yeux d’un homme éclairé.
De la même manière, lorsqu’un homme exécute un bon mouvement, il sera vu comme un beau pas de danse du point de vu esthétique. Du point de vue sport, il sera perçu comme un mouvement excitant. Du point de vue art martial, il sera perçu comme un mouvement fonctionnel afin de contrôler l’adversaire. La somme de toutes ces perceptions est le bon Taekwondo.
Chapitre 45
L’harmonie entre le point, la ligne et le cercle
Le bon mouvement en Taekwondo implique l’union du point, de la ligne et de la courbe afin de créer un action multi-dimensionnel. Ainsi, dans l’ultime mouvement Taekwondoïste, la complétude floue le point, la ligne et le cercle en une chose, afin qu’ils existent dans le même ensemble. De façon générale, tout ce qui est bien fait rejaillit par sa beauté ; il en va de même de la beauté du Taekwondo lorsqu’il est exercé en accord avec cette droiture.
Certains personnes croient par jugement fragmentaire, que le mouvement circulaire en Taekwondo, doit prédominer à cause de sa fluidité. La tendreté du cercle peut être couper par la ligne droite, et rien de mieux qu’un point peut exprimer la non-restriction. Vous atteignez le vrai Taekwondo que dans la mesure où vous vous détachez des principes qui le régisse. Ainsi, par le « Yae » le mouvement de Taekwondo qui émane de l’harmonie de ces trois éléments en un ensemble, crée un mouvement parfait où le point, la ligne et le cercle s’unissent, sans se restreindrent à un plan donné, dans un état multi-dimensionnel. Cet état en est donc un de changements.
Le Taekwondo qui harmonise ces trois éléments dans un ensemble, est le Taekwondo qui suit la voie des 3 éléments essentiels. La dureté et la tendreté qui en émane induisent cette médiation nécessaire au mode de changement sans frontière. Un point ou une partie tartie correspond au Paradis parce qu’elle ressemble aux frontières infinies du Paradis, alors que le cercle ressemble à la Terre par ce qu’il obéit aux mêmes principes et ce comprend de la même manière que la Terre. Finalement, la ligne droite ressemble à l’Homme qui dispose d’une volonté non-angulaire. En observant ces trois éléments avec plus de profondeur, nous constatons que le point, qui est similaire au Paradis, n’a pas de restriction, n’a pas de forme et existe partout, tel le « Do ». Ainsi, la voie du Paradis, qui veille à ce que tout soit à sa propre position, tend à rendre la bonne position de toute chose, à tout instant, avec la précision du point. D’un autre côté, la ligne est dure, rapide et tranchante, et son côté hâtif ressemble à la volonté de l’homme, alors que le cercle est tendre mais ferme en même temps, sans s’opposer à quoi que ce soit. Conséquemment, la voie de la Terre permet de vous harmoniser avec le monde, comme les deux côtés d’un cercle qui s’opposent l’un à l’autre en même temps, et la voie de l’Homme demande de maintenir cette intention d’harmonie avec une droiture illico. Lorsque tous ces éléments forme un ensemble parfait, le mouvement n’est pas immense, mais il contient toute la force nécessaire.
La dureté et la tendreté se relient l’un à l’autre afin de ne former qu’un. Une ligne peut faire partie d’une courbe parce qu’elle est formé d’elle et que cette ligne en fait partie. Chaque mouvement se ressemblent et peut devenir une ligne ou une courbe par le contrôle de l’esprit. Par contre, au même moment, la ligne et la courbe sont différents l’un de l’autre, même s’ils font tout deux partie d’un cercle et que le Taekwondo qui les contrôlent crée une unité entre les deux. Alors l’adversaire qui s’opposent au Taekwondo ne peut que les contrôler cas par cas.
Quant à leur différence, la ligne droite est limitée par sa longueur alors que le cercle même si sa longueur est finie, elle n’a pas de fin. Parce que la ligne a une limite et une fin elle induit un mouvement tempéré et concis, alors que le cercle qui une limite mais pas de fin livre un mouvement et un flot continu comme la vie. Donc, un mouvement linéaire, rapide et tranchant peut atteindre l’adversaire quelque soit son intervention. La lumière est rapide parce qu’elle utilise la ligne droite. Un coup de poing en Taekwondo en est un exemple. Un mouvement lent qui ne peut garde sa ligne est lent et ne peut éviter la défensive de l’adversaire.
D’un autre côté, le cercle possède en lui le principe du bon mouvement afin de réunir plusieurs éléments dans un ensemble. Chaque élément dans un cercle s’opposent tout en étant finalement unis dans un ensemble sans qu’il n’y est d’angle. Les mouvements ne s’opposent pas l’un à l’autre, car ils s’induisent les uns des autres. La technique de tomber est un exemple de ce mouvement circulaire. Sa base provient d’un mouvement circulaire. Dans ce mouvement, la Terre et mon corps forme les éléments d’un cercle qui ensemble crée une harmonie circulaire, qui m’empêche de me blesser. Également, la technique de tomber implique que je minimise le choc de mon corps qui frappe le sol avec mon pied ou ma main, en me basant sur le principe que je remplace ma vie par une partie de mon corps. Conséquemment, lorsque je met mon adversaire en conflit avec le monde, je le contrôle par un mouvement linéaire, alors que je me mélange dans un mouvement circulaire entre les deux. Chaque mouvement doit tendre vers un point sans restriction.
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